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Santé au travail : les eurodéputés s’engagent pour une transition socialement juste

Ce mercredi 7 février 2024, le Parlement européen a adopté l’accord de trilogue sur la révision de deux directives permettant de renforcer la protection des travailleurs contre des substances dangereuses (directive sur les agents chimiques et directive sur les cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques).

Cet accord illustre la volonté du Parlement européen pour une transition verte qui ne laisse personne de côté. D’une part il protègera des millions de travailleurs, notamment du secteur des batteries, mais aussi de la rénovation des bâtiments. D’autre part, il permet de trouver une solution pour les personnes qui, du fait de leur carrière, auraient pu être exclues de leur travail en raison d’une plombémie trop élevée. Avec cette révision, ils pourront conserver leur emploi tout en bénéficiant d’une surveillance médicale renforcée.

Durant les négociations, les parlementaires sont également parvenus à prendre en compte les inquiétudes de terrain en intégrant une période transitoire, permettant ainsi de répondre aux craintes de certains secteurs, comme celui du recyclage de batteries mais aussi de notre héritage patrimonial. Cette solution donnera aux PME le temps nécessaire à la mise en place des ajustements indispensables pour la protection de la santé des travailleurs.     

C’est aussi un accord qui permet de respecter les choix personnels des femmes et leur pleine participation sur le marché du travail. Aucun niveau de plomb n’étant réputé sûr pour l’enfant à naître, les femmes en âge de procréer feront l’objet d’une attention particulière, sans pour autant introduire des mesures discriminatoires qui les aurait exclues professionnellement.

Enfin, les eurodéputés sont parvenus à intégrer dans le texte final une amorce nécessaire donnant mandat à la Commission européenne pour commencer les travaux qui permettront la protection des travailleurs contre tous les perturbateurs endocriniens.